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La construction des ouvrages de ralentissement dynamique sur la Turdine

Actualité du : Mardi 30 Juin 2020 à 16:19

Le Contexte
À partir de 2014, le Syndicat de Rivières Brévenne-Turdine a engagé une série d’études hydrauliques et une importante phase de concertation avec les acteurs locaux sur le thème de la prévention des inondations. Un système de deux ouvrages écrêteurs de crues a été proposé afin de réduire le risque d’inondations de la Turdine.


Ci-contre : le barrage écrêteur de crues de St-Romain de Popey vu de l’amont

Ce type d'ouvrage est aussi appelé "retenue sèche", car seule la survenue d'une crue de la Turdine engendre le stockage d'eau à l'amont de l'ouvrage. Son fonctionnement est donc bien différent d'un barrage hydroélectrique continuellement plein, comme il en existe dans les Alpes par exemple.
En temps normal, l'ouvrage n'a pas d'influence sur la rivière, la Turdine passe sous l’ouvrage par le pertuis comme sous un pont routier. C’est uniquement lors d'un épisode de fortes pluies que l'ouvrage joue son rôle de "tampon" en stockant l'eau de la Turdine et en la restituant progressivement dans le temps.

Après la mise en service du premier ouvrage de ralentissement dynamique de Saint-Romain-de-Popey en octobre 2017, le Syribt a lancé la construction du second barrage écrêteur de crue au printemps 2020, sur les communes de l’Arbresle et de Savigny.

Ce système de deux barrages doit permettre d’écrêter le débit d’une crue trentennale, c’est-à-dire une crue qui a une probabilité sur 30 de se produire chaque année. Cela correspond au débit en dessous duquel la Turdine ne déborde pas dans l’Arbresle.

Déroulement du chantier

La construction du second ouvrage de ralentissement dynamique sur la Turdine a démarré le 30 avril par le piquetage des emprises du barrage et la réalisation de la mission géotechnique complémentaire.
La base- vie du chantier a été équipée afin de permettre aux équipes des entreprises Vinci Construction Terrassement, Crouzet et Perret, de respecter les mesures sanitaires en vigueur tout au long du chantier.
À partir de la seconde quinzaine de mai, les premières opérations consistent à créer les accès de chantier depuis la route, et préparer la zone de travaux de 4 hectares en décapant les terres végétales. Cette couche d’une profondeur de 30 cm environ sera redéposée en fin de chantier pour permettre aux exploitants de reprendre leurs activités.

Pendant la durée du chantier, la Turdine sera dérivée dans un lit provisoire pour permettre la construction de l’ouvrage en béton au-dessus de son lit, appelé pertuis. Ce dernier sera encadré de part et d’autre par une digue en terre. L’ouvrage s’étendra sur 68 mètres de large pour 8 mètres de hauteur. Il pourra retenir entre 325 000 et 855 000 m³ selon l’importance de la crue.

Le budget alloué à la création de ce second barrage écrêteur s'élève à 3,1 millions d'euros, auxquels s'ajoutent les missions de maîtrise d'œuvre et d'assistance à maîtrise d'ouvrage, chiffrées à 220 000 euros.

Cette opération s’inscrit dans le Programme d'Actions de Prévention des Inondations (PAPI) 2018-2023 porté par le Syribt sur le bassin versant Brévenne-Turdine. A ce titre, la construction de l’ouvrage bénéficie de 50% de subventions du Fonds Barnier de l'État, le reste étant à la charge du Syndicat de Rivières.

Pour en savoir plus : www.syribt.fr